En 2025, une pièce vestimentaire sur trois achetée en ligne appartient à la même catégorie, selon les dernières données des principaux sites de e-commerce. Les volumes de ventes affichent une progression de 15 % sur douze mois, portée par une évolution marquée des préférences d’achat.
Les marques émergentes réussissent désormais à concurrencer les leaders historiques sur plusieurs segments clés. Certaines plateformes enregistrent des ruptures de stock récurrentes sur des modèles précis, malgré une offre en apparence saturée.
Les grandes tendances mode qui marquent 2025
Cette année, le mouvement s’accélère du côté des tendances mode : plus que jamais, la fast fashion laisse place à l’ultra fast fashion. Les nouveautés s’enchaînent à toute allure, imposées par des plateformes qui redéfinissent le rythme et les attentes. Les consommateurs français, d’abord suiveurs, s’adaptent à ce tempo mais ne se contentent plus de subir : la seconde main s’impose, en particulier chez les 18-34 ans. L’Institut Français de la Mode chiffre désormais la part de la seconde main à 11,8 % du marché du textile-habillement en France.
Le numérique redistribue l’ensemble des cartes. Aujourd’hui, 30,3 % du marché passe par les ventes en ligne et les plateformes spécialisées. Les pratiques évoluent : alors que les Millennials privilégient les trouvailles sur les réseaux sociaux ou via Google Trends, les plus de 55 ans restent fidèles aux achats neufs en magasin, pour eux, la mode d’occasion pèse à peine 3,7 % de leurs dépenses vestimentaires.
Les lignes de force se déplacent aussi dans le vestiaire : le sportswear n’est plus réservé à la salle de sport. Baskets, sweats, vestes techniques se mêlent au quotidien, du bureau à la terrasse. L’équation budget maîtrisé + style désirable s’impose partout. Les acteurs, grande distribution, ultra fast fashion, enseignes classiques ou plateformes de seconde main, rivalisent pour capter une clientèle qui n’hésite plus à explorer, comparer, arbitrer.
Quels vêtements remportent tous les suffrages auprès des acheteurs en ligne ?
La hiérarchie des vêtements les plus vendus ne laisse guère de place à la surprise. Le t-shirt domine largement : toutes catégories confondues, c’est l’achat réflexe, celui qui glisse dans le panier sans hésitation. Effet collection, renouvellement constant, prix accessible, le succès ne se dément pas. En embuscade, le jean maintient sa suprématie : coupe droite ou slim, brut ou délavé, il traverse les modes et réunit toutes les générations. Pour les femmes, la robe reste une valeur sûre, plébiscitée pour son confort et sa capacité à passer d’un contexte à l’autre sans effort.
Chez les hommes, le trio de tête rassemble t-shirts, jeans et chemises, la chemise, notamment, gagne du terrain grâce à l’essor du télétravail et à une demande pour des pièces polyvalentes. Sur le marché de la seconde main, le podium diffère : robes, blouses et vestes tiennent le haut du pavé, synonymes de singularité et d’achat raisonné.
Le prix psychologique reste décisif. Si l’étiquette est trop basse, la qualité perçue chute, surtout dans le segment du luxe ; si elle grimpe trop, l’acheteur hésite. Les soldes et promotions continuent d’attirer, concentrant 34 % des achats de vêtements. La saison n’a pas disparu du radar, mais l’achat impulsif, dicté par l’algorithme et l’expérience utilisateur, imprime désormais sa marque.
Zoom sur les marques incontournables et les nouveaux acteurs à suivre
Impossible de passer à côté de Kiabi, qui trône au sommet du classement des marques préférées en France. Accessible, présente partout, la marque multiplie les collections et s’adresse à toute la famille. À ses côtés, le groupe Mulliez occupe le terrain avec Decathlon pour le sportswear, Auchan et Leclerc via leurs gammes Inextenso et Tissaia. Ces enseignes structurent le secteur en misant sur le volume et la proximité.
Dans le prêt-à-porter, Gemo se distingue sur les chaussures et vêtements, tandis que des géants internationaux comme H&M et Shein imposent leur cadence. Shein, avec son modèle 100% digital, s’est hissée parmi les leaders français, malgré des débats sur ses méthodes de production.
Parmi les nouveaux venus, Temu bouscule le classement : en quelques mois, la plateforme chinoise s’est installée dans le top 15. Les pure players digitaux, Vinted en tête pour la seconde main, ou Amazon pour l’offre généraliste, emportent une part croissante du marché. Avec Shein, Temu et ces mastodontes du web, près d’un quart des achats en ligne se fait désormais entre leurs mains.
Le paysage reste mouvant : fast fashion, grande distribution, pure players, chacun avance ses pions. L’agilité prévaut, et les frontières entre les segments s’effacent à mesure que le numérique redéfinit la donne.
Conseils pratiques pour booster la vente de vêtements sur internet
Soignez la présentation, maîtrisez le rythme
Le sort d’un vêtement se joue en quelques secondes. La photo doit accrocher : lumière naturelle, fond neutre, détails visibles. Chaque cliché valorise la pièce et rassure l’acheteur potentiel. Une description claire et précise, coupe, matière, marque, état, rassure les plus exigeants, notamment sur le marché de la seconde main.
Fixez le prix psychologique
Le montant affiché influence directement la rapidité de la transaction, surtout pour les vêtements d’occasion. Un prix trop ambitieux fait fuir, à l’inverse, un tarif trop bas éveille la suspicion, notamment pour le luxe. Il est judicieux de comparer avec les annonces existantes et d’ajuster en tenant compte du calendrier.
Voici quelques paramètres à garder en tête pour affiner votre stratégie :
- Saisonnalité : anticipez les périodes de forte demande, comme l’automne pour les pulls ou le printemps pour les robes légères.
- Promotions : proposez des réductions ciblées pour dynamiser l’achat, tout en préservant la valeur perçue de vos articles.
Adaptez-vous aux plateformes et aux réseaux
Chaque site a ses propres règles. Sur Vinted, la rapidité de réponse et la mise à jour régulière des annonces font la différence. Les marketplaces généralistes exigent un travail sur le référencement : sélection rigoureuse des mots-clés, choix des catégories, usage pertinent des hashtags. Les réseaux sociaux, Instagram, TikTok, Facebook, élargissent la visibilité et permettent de capter de nouvelles tendances en temps réel.
Soignez également toute la partie logistique : un envoi rapide, un emballage propre, un suivi de colis transparent. Ce sont aussi ces gestes qui bâtissent la confiance et fidélisent les acheteurs.
Les vêtements les plus vendus racontent à la fois l’époque et ses envies. Sur les écrans et dans les placards, la mode continue de se transformer, au gré des clics, des scrolls et des choix quotidiens. Qui sera le prochain favori ? Le marché, lui, ne se lasse jamais de rebattre les cartes.
